Les petites fées de New York, MILLAR Martin

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Merci aux Editions Intervalles pour cette aventure féérico-rock

  • Broché: 300 pages
  • Editeur : Editions Intervalles (8 avril 2009)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2916355367

L’HISTOIRE

« Le récit des Petites Fées de New York démarre avec Morag et Heather, deux petites fées hautes de cinquante centimètres, portant épée, kilt vert et cheveux mal teints, qui volettent par la fenêtre du pire violoniste de New York, un type antisocial et obèse nommé Dinnie, et vomissent sur sa moquette. Qui sont-elles et comment sont-elles arrivées à New York, et en quoi tout cela concerne-t-il l’adorable Kerry, qui vit dans l’immeuble d’en face, est atteinte de la maladie de Crohn et confectionne un alphabet des fleurs, et en quoi tout cela concerne-t-il les autres fées (de toutes nationalités) de New York, sans oublier les pauvres fées opprimées de Grande-Bretagne, voilà le sujet du livre. Il contient une guerre, ainsi qu’une mise en scène fort inhabituelle du Songe d’une Nuit d’Été de Shakespeare, et des solos de guitare de Johnny Thunders des New York Dolls. Que peut-on demander de plus à un livre ? »
Neil Gaiman

MON RESSENTI

J’ai bien aimé, l’auteur est une découverte pour moi. Son univers est totalement déjanté et très particulier. De plus, je n’avais jamais lu un roman qui parle de la maladie de Crohn de cette manière.
Une touche de féérie, de fantasy et d’humour et  tous les personnages sont attachants,autant les humains que les fées ! Sous des airs légers ce roman est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît et dénonce certains des travers de la société actuelle : individualisme, peur de l’autre , quête de l’amour, racisme, économie… nous poussant au questionnement et à l’introspection.

On suit plusieurs intrigues et plusieurs nationalités de fées.  C’est un grand n’importe quoi organisé : des fées alcooliques et cleptomanes, une quête autour de la guitare des New York Dolls, des règlements de compte, un amour contrarié, une maladie contraignante, un alphabet de fleurs, l’apprentissage du violon, une guerre de clan chez les fées… C’est jamais niais, jamais ennuyeux et vraiment l’auteur à un style bien à lui, une plume superbe.

J’ai totalement adhéré et je me suis vraiment amusée, c’est parfait pour se détendre et passer un bon moment. Il y a quelques touches de cynisme bien senties et des répliques hilarantes.

VERDICT

Je le conseille pour se détendre, rire , pour les fans de fées ou pas mais surtout pour les fans d’humour. A découvrir

EXTRAITS

« – Alors laissez-moi mettre un truc au clair, dit Spiro, le chef des écureuils de Central Park qui, alerté par les rapports de ses subordonnés, rendait visite à ces nouvelles créatures plutôt étranges.
– Vous dites que vous êtes des fées. Vous êtes invisibles pour la plupart des humains. Vous venez d’un endroit qu’on appelle Cornouailles. Vous y avez vécu heureux jusqu’à ce qu’un lutin porté sur la technique appelé Magris invente la machine à vapeur et précipite la société des fées dans la révolution industrielle. Conséquemment Tala, votre roi, commença à transférer des fées, qui jusqu’à présent trouvaient leur bonheur dans les champs et les jardins, vers des ateliers, créant par là-même, en un rien de temps, un royaume des fées misérable et opprimé. Le tout aggravé par une sécurité policière et des permis de voyage. Vous êtes d’accord jusque là ? »

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 » – Bonjour, dit poliment Brannoc malgré sa terrible gueule de bois.
– Vous sortez d’où, vous? demanda l’écureuil
– Nous sommes des fées, répondit Brannoc, et l’écureuil s’écroula de rire sur la pelouse, parce que les écureuils de New York sont cyniques et ne croient pas aux fées. »

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 » Dehors, le soleil brillait. Kerry et Morag se saoulaient. C’était mauvais pour Kerry, car sa maladie dégénérative lui laissait peu d’énergie, mais ça lui remontait le moral. »

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 » Plus tard, lorsqu’elles demandèrent poliment à Callum MacHardie, célèbre luthier, de bien vouloir leur confectionner des amplis électriques, il les dénonça ni plus ni moins à leurs chefs de clan, les condamnant par là-même à de longues leçons de morale sur ce qui était ou non convenable pour des fées.
– Gambader dans la prairie, c’est bien, leur avaient dit leurs chefs. Ainsi qu’aider les petits enfants des humains à rentrer chez eux. Ou encore, augmenter le rendement laitier des vaches des fermiers amis. Mais une rébellion de la jeunesse à large échelle est tout à fait hors de question. Alors rentrez chez vous et tenez-vous à carreau. »

Une réflexion au sujet de « Les petites fées de New York, MILLAR Martin »

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