Jules etc., ROSTAIN Michel

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L’HISTOIRE

 » D’un geste précis du bras droit, le torero de quatre-vingts ans resserre ensuite son tempo. Il ramène l’étoffe contre lui et l’arrête net. Le taureau fait un brusque demi-tour. Il s’immobilise à deux mètres. L’aveugle toise l’animal qu’il ne voit pas, les yeux dans les yeux. Puis il se tourne vers moi, sa foule conquise d’avance. La veste en chiffon traîne à terre au bout de son bras droit. Il oublie le fauve dans son dos et s’éloigne à pas lents. Il est magnifique, mon grand-père. À l’instant, je vous assure que c’est vrai, un taureau vient de s’engouffrer dans les plis de cette cape rose et jaune qui n’existe pas. L’aveugle a vu, absolument vu l’animal. Il l’a aspiré dans les spirales de son veston devenu percale écarlate et il a détourné sa charge. Même moi, je me suis écarté au passage de la bête invisible. J’apprends à rêver le monde  » Michel Rostain signe un grand roman sur la transmission, l’amour et la musique, saturé de la chaleur et des couleurs du Sud.

MON RESSENTI

J’ai lu les deux précédents romans de l’auteur que j’avais particulièrement aimé surtout le fils. C’est donc en toute confiance que j’ai lu celui-ci, même si à priori il allait moins me plaire car je suis farouchement anti-corrida.  Je confirme il m’a nettement moins plus.  C’est dommage car habituellement j’aime les romans qui parlent de transmission et de la famille.

Un roman qui parle de valeurs importantes comme la transmission familiale, l’amour de l’art, de la musique en particulier.  Mais, il me manquait un petit je ne sais quoi pour que j’aime vraiment. Je n’ai pas retrouvé  ce qui me plaisait dans les précédents romans de l’auteur.  Je l’ai lu entièrement mais pas avec l’impatience de celle qui veut connaître absolument la suite.

Heureusement,  l’écriture de l’auteur donne du style et de la profondeur à une histoire à laquelle j’ai eu bien du mal à m’attacher.

VERDICT

Un avis mitigé sur ce roman qui ravira les fanas de tauromachie et d’histoires familiales. Je suis restée sur le quai mais je lirais volontiers le prochain de l’auteur.

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